Après la venue dela première étudiante française de Centrale Pékin, Maylis de la promotion 2015,l’École Centrale de Pékin accueille en 2016 six nouveaux étudiants français.Afin de faciliter leur installation et de mieux connaître les différencesculturelles entre nos deux pays, le Bureau des élèves a réalisé une séried’interviews auprès de ces derniers pour les interroger sur leurs premièresimpressions de vie en Chine.
Un fameux proverbe chinois dit que « leciel du peuple est la nourriture ». Pour parler de la vie en Chine, lanourriture s’offre donc comme un sujet essentiel. Maintenant écoutons ce qu’ontdit nos camarades français à propos de la cantine de Beihang et de leurshabitudes alimentaires.
Q : Quels sont vos cantines et platspréférés ?
A :
Maylis de Laparre de Saint Sernin :Je vais souvent à Heyi (cantine) ces jours-ci. On a plein de choix etj’aime surtout les petits pains farcis (Baozi), les nouilles et lesraviolis. C’est très bon, sauf qu’au troisième niveau, le prix estquand même unpeu élevé.
Julia Mosseri :Je vais souvent aux premier, troisième et quatrième niveaux de Heyi etmes plats préférés sont les petits pains farcis, les raviolis et des œufssautés aux tomates.
Lilien Sauvage :Normalement je prends mes repas au premier et au quatrième niveau deHeyi. J’aime le bœuf et d’autres plats qu’ils font là-bas.
Théotime Kuhn :Le premier et le troisième niveau de Heyi et ils font debons plats avecdu poulet.
Yoann Lerouge :Je vais plutôt au premier et au troisième niveau de Heyi et je prendstout le temps la galette farcie (Roujiamo, une sorte de galette avec dela viande hachée imbibée de sauce) et des raviolis grillés (Guotieenchinois etGyozaen japonais).
Loïc Boyer :Moi,je vais au premier et au quatrième niveau de Heyi. C’est plus propre et il y amoins de monde. Mais je suis arrivé il y a pas très longtemps et je n’ai mangéque quelque fois à la cantine. Pour l’instant je n’ai pas encore trouvé de platsqui me plaisent.
Q : Vous vous habituez à la cuisinechinoise ? Y a-t-il des plats français qui vous manquent ?
A:
Maylis de Laparre de Saint Sernin :Ça fait un an que je suis ici et je me suis donc déjà habitué à lacuisine chinoise. Le fromage français me manque énormément, mais la plupart desChinois n’en supportent pas l’odeur et c’est une vraie galèrede trouver du bonfromage en Chine.
Lilian Sauvage :Ma mère est chinoise et je n’ai aucun problème avec la cuisinechinoise. Par contre, en général on mange plus tardlesoir en France. Du coup parfois le moment où je pense au dîner, la cantine estdéjà fermée.
Théotime Kuhn :Ce n’est pas un problème pour moi. Mais par contre, en France, on nemange pas de la même manière : en France, le repas est composé d’une entrée,d’un plat principal et d’un dessert, alors qu’en Chine, on mange tout en mêmetemps.
Loïc Boyer :Comme c’est déjà la quatrième fois que je viens à Pékin, je n’aiéprouvé aucune inaccoutumance par rapport à la nourriture chinoise. Mais je trouveque les plats chinois que j’ai goûtés sont souvent sucrés et je préfère lesplats français qui sont dans la plupart du temps salés. Et beaucoup de platschinois sont trempés dans la soupe ou dans la sauce et j’aime pas trop ça.
Yoann Lerouge :J’ai déjà étudié à Singapour et donc je connais déjà la cuisinechinoise avant de venir ici.
Matthieu Dubois :Ce n’est pas un problème pour moi non plus.
Julia Mosseri :La cuisine est plutôt bonne, mais j’ai du mal à trouver du fromageet du chocolat de bonne qualité.
Q : Avez-vous goûté le hot pot (Huoguo)chinois ou le canard laqué ? Allez-vous au restaurant ou au fast-food ?
A:
Maylis de Laparre de Saint Sernin :Depuis mon arrivée, j’ai déjà goûté plein de platschinois, y compris leHuoguoet le canard laqué. Et ils sont très bons. Parcontre je n’aime pas les plats pimentés. Je ne mange pas souvent au resto, saufsi pour sortir avec mes amis. Je ne suis jamais allée à KFC ni à McDo à côté del’université.
Lilien Sauvage :Après la fermeture de la cantine, je vais parfois aux restos en basde Dayuncun (la résidence universitaire) pour dîner. Je trouve que lanourriture coûte généralement moins cher ici qu’en France et en plus, je mangepimenté. Je vais parfois au fast-food.
Yoann Lerouge :Oui, j’ai déjà goûté tout ça. Et j’ai bien aimé. Je trouve que lanourriture ne coûte pas cher du tout en Chine. Parfois je vais au fast-foodmais rarement à KFC. Moi non plus, je ne mange pas pimenté.
Loïc Boyer :Moi aussi, j’aime beaucoup leHuoguoet le canard laqué. Jetrouve que les restos ne sont pas chers du tout en Chine. À Paris, quand on vaau resto, c’est 200 RMB (environ) par personne au minimum. Par contre, je mangerarement pimenté et je ne supporte donc pas la cuisine de Sichuan.
Théotime Kuhn :J’adore leHuoguo, et quand c’est trop tard pour aller à lacantine, je mange dans les restos et cafés à côté de Dayuncun. Quand j’ai lescrocs, il est possible que j’aille au fast-food. Et j’ai remarqué qu’en France,le fast-food coûte moins cher que les restos normaux, alors qu’en Chine, c’estle contraire.
Matthieu Dubois :J’ai déjà goûté leHuoguo, mais je n’aime pas le piment. Saufle week-end, je ne sors pas pour manger aux restaurants. Si j’y vais, c’estpour manger du poulet. Je vais au fast-food une fois par semaine.
Julia Mosseri :Je n’ai pas encore goûté leHuoguoni le canard laqué. Et jevais plutôt à la cantine pour manger. Et les restos que je connais sont ceux d’enbas de Dayuncun. Je n’aime pas le fast-food.
La France et la Chine figurent tous les deuxparmi les trois pays rois de la gastronomie.Cette dernière représente unélément essentiel dans leur culture respective. Malgré l’inaccoutumanceéprouvée dans un premier temps par nos camarades français, la plupart d’entreeux apprennent petit à petit à apprécier la cuisine chinoise. Dans les années àvenir, ils continueront sans doute leur aventure gastronomique en Chine. Enfin,un grand bravo à la cantine He Yi qui aconvaincu les papilles françaises !